Steve Miller Band : The Joker (0046)

Publié le par Boris Ryczek

Dans l’histoire du rock, il y a la petite centaine d’indispensables, commentés et célébrés avec chaleur par les médias dès que l’occasion se présente. Les Stones, les Beatles et tous les Nick Drake ou Scott Walker que des esprits curieux viennent remettre sur le devant de la scène après quelques décennies d’oubli. Il y a aussi les milliers et les milliers de parfaits oubliés. Et entre les deux se bouscule tout un peloton d’artistes dont on n’a pas l’air de trop savoir quoi faire. Souvent ils ont fait un tube. Des journaux leur ont consacré quelques dossiers à l’époque. Mais, petit à petit, leur public s’est restreint aux seuls amateurs de curiosités, de brocantes, de solderies et de dictionnaires spécialisés.

 
Steve Miller est par excellence un de ceux-là. Il n’est pas sans importance dans l’évolution de la pop. En revisitant le son de la Californie des sixties (Beach Boys, Mamas & Papas) avec sa guitare hawaïenne et quelques synthétiseurs primitifs, il a préparé le terrain à Fleetwood Mac et tous les autres groupes au son lisse qui ont triomphé à la fin des seventies. Mais malgré ses solides compétences musicales et son sens de l’humour absurde, il n’est jamais devenu une star.


Je connais un ou deux de ses albums, et j’hésite encore à inclure dans ma liste quelques chansons méconnues comme Jet Airliner ou le plus grave Fly Like An Eagle. En revanche, je ne peux résister au plaisir de citer The Joker, sa chanson la plus célèbre. Bien sûr, dire que le texte est écrit par-dessus la jambe serait un euphémisme… Mais, sans doute parce que ce je-m’en-foutisme solaire est clairement revendiqué, j’éprouve une durable sympathie pour elle. Petit miracle (que je m’explique difficilement) la chanson a beau être sortie en 1973, je l’ai connue à la fin des années 80 en regardant le Top 50, où elle eut un succès de réédition pour le moins surprenant !

 
Comme me le fait remarquer ma chère et tendre, il n’est pas impossible qu’un certain Beck (pas Jeff, l’autre) se soit un peu inspiré de cette musique…



Les paroles :

Some people call me the space cowboy, yeah
Some call me the gangster of love
Some people call me Maurice
Cause I speak of the pompitous of love

People keep talk about me, baby
They say I'm doin' you wrong, doin' you wrong
Well, don't you worry baby
Don't worry
Cause I'm right here, right here, right here, right here at home

Cause I'm a picker
I'm a grinner
I'm a lover
And I'm a sinner
I play my music in the sun

I'm a joker
I'm a smoker
I'm a midnight toker
I get my lovin' on the run
Wooo Wooooo

You're the cutest thing
That I ever did see
I really love your peaches
Want to shake your tree
Lovey-dovey, lovey-dovey, lovey-dovey all the time
Ooo-eee baby, I'll sure show you a good time

Cause I'm a picker
I'm a grinner
I'm a lover
And I'm a sinner
I play my music in the sun

I'm a joker
I'm a smoker
I'm a midnight toker
I sure don't want to hurt no one

Wooo Wooooo

People talk about me, baby
Say I'm doin' you wrong, doin' you wrong
Well, don't you worry baby
Don't worry mama
Cause I'm right here at home

You're the cutest thing
That I ever did see
I really love your peaches
Want to shake your tree
Lovey-dovey, lovey-dovey, lovey-dovey all the time

(Curtis-Ertegun-Miller, The Joker, 1973, Capitol)

Le Clip :


Steve Miller Band - The Joker
Vidéo envoyée par scootaway

Publié dans Mille et une chansons

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article