The Divine Comedy : Generation Sex (0072)

Publié le par Boris Ryczek

Une petite soirée blind test, hier, avec mon père, ma sœur, Zoria et Laure, m’a fait prendre conscience de certains traits de ma liste, dont ce blog ne tient peut-être pas encore suffisamment compte. Je diffusais de façon aléatoire les morceaux de ma liste actuelle, que j’avais gravée sur un DVD. Le hasard a voulu que Gainsbourg et Bacharach ne tombent pas une seule fois, alors que Neil Hannon, lui, a débarqué à quatre reprises avec sa Divine Comédie

J’ai pu constater que les morceaux que j’avais choisis ne faisaient pas l’unanimité. C’est sans doute le signe d’une œuvre riche. Du moment qu’on adhère à une certaine perception démonstrative et violonneuse de la pop, la discographie de The Divine Comedy propose des registres variés : de la gravité (Absent Friends) à la légèreté (Perfect Lovesong) en passant par le délire total (Europop).

Generation Sex est l’une des rares chansons sur laquelle nous sommes tous d’accord. Elle profite à la fois d’une mélodie universelle, d’arrangements rythmés et d’un sens de la formule médiatique, immédiatement détournée et complexifiée. Si le titre a tout d’un gimmick, les paroles, observées de près, donnent une vision plutôt acerbe et désabusée de la sexualité de nos contemporains. Elles peignent une jeunesse qui, tout en se voulant cool et décomplexée, reste prisonnière des représentations machistes traditionnelles, véhiculées par les tabloïds britanniques, et rejoue – à son corps défendant – la guerre néanderthalienne des sexes. Il est assez difficile de se retrouver dans ce texte, où la moindre phrase est susceptible d’être ironique, qu’elle soit dite par une des voix de femmes samplées ou par le chanteur. Au final, ce qui domine, c’est cette impression – rendue par le clip – que nous avançons les yeux bandés, sans connaître le sens dans lequel notre société va évoluer.

Se faisant, Neil Hannon ne fait pas beaucoup avancer notre connaissance de la sexualité (on ne lui en demande pas tant), mais il met en boîte quelques formules toutes faites avec un humour trop rare en pop music pour être boudé.

Les Paroles :

Well there's nothing wrong with a woman having two men, every woman should have at least two men. If you don't,there's something wrong ! I mean guys do it all the time guys, they have a woman on this side of town, on the other side of town, a woman in another city, why shouldn't we? I mean, it's the 90's…

Generation sex
Respects
the rights
Of girls
Who want to take their cloths off
As long as we can all watch
That's ok

Generation sex
Elects
The types
Of guys
You wouldn't leave your kids with
Shout off with their heads if
They get laid

Lovers watch their backs
Coz hacks
In macs
Take snaps
Through telphoto lenses
Chase mecadizes benzes
Through the night

A mourning nation weeps
And wails
But keeps
The sales
Of evil tabloids healthy
The poor protect the wealthy
In this world

Generation sex
Injects
The sperm
Of worms
Into the eggs of field mice
So you can look real nice
For the boys

And generation sex is me
And you
And we
Should really all know better
Really doesn't matter
What you see

It doesn't matter what colour you are long, as you’re happy you know. Loving has no colour you know, I'd rather be with somebody what is keeping me happy than with somebody my same colour and be miserable my whole life…


(Hannon, Fin De Siecle, 1998, Setanta)


Le Clip :

Publié dans Mille et une chansons

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G
http://www.pop-rock.com/article.php3?id_article=1544<br /> ;-)
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